L'incontinence anale (colique, diarrhée) et les troubles de la défécation (constipation) constituent des symptômes prédominants, dans les MICI comme la maladie de Crohn, selon la localisation de l'atteinte dans le tube digestif et l'influence de facteurs annexes.
L'incontinence fécale peut résulter d'un manque de tonicité ou d'un problème de contraction des muscles de l'anus. Une manométrie anorectale s'envisage pour analyser cette région et en mesurer la sensibilité, de même qu'à déterminer la cause d'une constipation terminale ou d'une incontinence. Il s'agit d'un examen indolore, réalisé à l'aide d'une sonde fine munie d'un petit ballonnet.
Lorsqu'il a été établi qu'une rééducation périnéale -le périnée étant le muscle situé sur la paroi du pelvis- s'avère nécessaire, le patient se voit prescrire des séances de biofeedback. Cette technique est une forme de conditionnement pavlovien, qui amène le patient à se concentrer sur sa zone périnéale, ressentir ses muscles et les stimuler en conscience, suite à de légères impulsions électriques.
Ces exercices se combinent à des règles hygiéno-diététiques telles qu'une alimentation riche en fibres -en excluant les aliments favorisant la diarrhée en cas d'incontinence-, d'une bonne hydratation et d'une activité physique raisonnable.
Outre les règles hygiéno-diététiques, le médecin prescrira un laxatif osmotique, comme le polyéthylène glycol - généralement conditionné en sachet dont le contenu doit être dilué- dans les cas de constipations sévères, un fécalome pouvant compliquer une incontinence anale.
Il convient de porter une attention particulière et demander conseil au pharmacien concernant les différents types de laxatifs. Lors d'une constipation chronique, un laxatif stimulant est à proscrire alors qu'il convient pour une constipation passagère, souvent due à un manque de fibres et d'hydratation.